Yvette MARIN, Présidente écrivains Hte Marne.

Revenue de Chine, et faisant partie de l’Association des Ecrivains de Haute-Marne, je fus nommée Présidente de cette association en 2006. J’ai donc organisé un colloque sur la Chine à Chaumont qui a connu un vis succès, mais qui fut cepandant boudé par les écrivains Haut-Marnais, pensant que vivant en Haute-Marne, il ne fallait parler que de cette région. J’ai donc démissionné à la fin de l’année suivante.

Ecrivaine

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Présentation

Les écrivains / adhérents

Bibliographie Extraits Types d'animations

Yvette Marin
Roman / Nouvelle

Elle voit le jour à Strasbourg, tout à fait par hasard, d’un père polonais et d’une mère hongroise. Ses parents, croyant être arrivés au « Pays des Lumières » se retrouvent dans l’antichambre de Vichy. Comme beaucoup d’autres enfants juifs, elle perd très rapidement son enfance. Elle entre à l’âge de 14 ans comme élève au Centre d’Apprentissage Féminin des Métiers de la Métallurgie, à Puteaux, et en sort deux ans plus tard avec un C.A.P. de dessinatrice industrielle. Tandis qu’elle travaille dans différentes usines et bureaux d’études, elle ronge son frein. Puis elle part en Israël où, faute de savoir l’hébreu, elle travaille comme mannequin pour les maillots de bain Gotex et se marie avec un jeune israélien qui lui promet de « lui faire faire des études ». Il n’en fait rien. Elle divorce, revient en France, et au lieu de ronger à nouveau son frein, décide de devenir institutrice. Mais son rêve ne se réalisera pas. Elle sera Professeur d’Université. À l’Université de Franche-Comté, son dernier poste, elle crée un Centre de Recherches sur l’Environnement Humain et Urbain ainsi qu’un DESS de « Cadres en Relations Européennes ». Elle a beaucoup écrit sur la ville, à la fois des articles et des livres, et a récemment publié trois romans. Veuve de Michel Marin, l'homme de sa vie, elle a deux enfants.

Thèmes

la précarité, de l’enfance, du deuil, ainsi que de la féminité dans ce qu’elle a de plus vulnérable.

 

Bibliographie des ouvrages publiés (sous le nom d’Yvette Marin)

  • Ravenscourt Road, une rue en cours de gentrification, (Didier Erudition, 1980
  • Les minorités dans la Cité, LHarmattan, Paris, 1993 (Yvette Marin avec Maurice Blanc et Sylvie Le Bars)
  • Loger les Anglais de 1848 à 1939, Yvette Marin, L’Harmattan, novembre 1994
  • La Ville éclatée, Yvette Marin avec Nicole Haumont et Jean-Pierre Lévy, L’Harmattan, 1998

En tant que Directrice d’édition des Cahiers du Crehu (Centre de Recherches sur l’Environnement Humain et Urbain) au PUFC (Presses Universitaires de Franche-Comté) elle a publié les ouvrages collectifs suivants :

  • Les utopies de la Ville (2001)
  • Tensions et Conflits autour des Chemins de fer Britanniques au XXe siècle (2000)
  • Ville et Immigration (1998)
  • Citoyenneté et Communauté (1997)
  • L’espace urbain européen (1996)
  • Cités ou Citadelles (1995)
  • Ville réelle, ville rêvée (1995)
  • Les Maux dans la ville (1994)
  • La ville est-elle un fléau ?(1994)
  • La révolution industrielle en Europe (1993)
  • De la cuisine à l’écologie (1992)
 

Bibliographie des ouvrages publiés (sous le pseudonyme d’Ettel Hannah)

  • Au Crépuscule (Editions Marie-Noëlle) 1994
  • Le Caillou de Lune (Editions Michalon) janvier 2003
  • Rachat des droits par France Loisirs en avril 2004
  • Le Temps de l’Absence (avril 2007, E&C Editions)
  • Des extraits du "Caillou de lune" ont été publiés dans "L'enfant et le génocide", Robert Laffont, collections Bouquins, Paris, 2007
  • Saint-Dizier la Bragarde, l’attraction passionnée, (recueil de textes résultant du travail d’un atelier d’écriture que j’ai animé durant un an, 2007-2008) à la demande de la DRAC de Champagne-Ardenne, Editions l’Entre-tenir, juin 2008.
  • Le Caillou de Lune, adaptation théâtrale par la Compagnie Humbert-Israël de Troyes, joué en Champagne-Ardenne et sélectionné pour le Festival d’Avignon.
  • A tire d'Elles, recueil de nouvelles, éditions Zurfluh, octobre 2010
  • Trois p'tits tours et puis s'en vont, recueil de 18 nouvelles, chez Mon Petit Editeur (Publibook, Paris, septembre 2011)

Extraits

Extrait de l’une des nouvelles de “Trois P’tits Tours....” :
Mais Maître Carnou est incapable de voir ou d’entendre. Des larmes lui brouillent les yeux, et il répète sourdement : « Je t’aime, je t’aime... »
Il fourre son visage dans son cou, dans son écharpe, qu’il prend à deux mains, qu’il palpe, qu’il respire, qu’il étreint. Il s’affale sur l’épaule d’Élodie en sanglotant, à demi couché sur elle. Elle veut fuir, mais cette masse animale la rive.
Elle hurle :
- "Non, non, laissez-moi !... Maman ! Maman !..."Maître Carnou relève son visage ruisselant de larmes, son corps écrasant toujours celui de la jeune fille. Hébété, une boule douloureuse au fond de la gorge, il fixe sans la voir Élodie qui hurle et se débat. Elle secoue furieusement la tête. L’écharpe a glissé de ses cheveux, entoure son cou gracile que souligne une petite chaîne dorée.

Maître Carnou souhaite avant tout que cessent ce vacarme et cette agitation. Il prend alors les deux pans de l’écharpe, et il serre… il serre…

Extrait du « Caillou de Lune » (éditions Michalon,2003, chap.4, p.31) :
« Ils me disent que j’ai été méchante.
Ils me disent que les Allemands ont failli tous nous prendre et nous tuer, Papa, Maman, Raoul et moi, et même monsieur Henri.
Quand il a donné le signal, j’ai pleuré et j’ai crié et j’ai couru n’importe où comme une folle.
Ils me disent que j’ai été méchante cette nuit-là, sous la lune.
J’ai même hurlé, c’est eux qui me le disent, mais je me souviens pas.
Mais moi, je me rappelle quelque chose que, eux, les autres, ils se rappellent pas.
C’est une forme toute blanche qui court vers la barrière devant moi.
Et je crois bien que c’est mon père, qui est tout nu, aussi nu et blanc que la lune.
Et qu’il me laisse pour toujours. Qu’il m’a oubliée, moi, sa fifille, sa puce, dans le fossé. Qu’il veut se sauver, lui, pour pas qu’on le tue, mais qu’on peut bien me tuer, moi, parce que je suis trop petite pour courir aussi vite que lui.
Mais je suis pas très sûre. Je sais même pas si c’est vrai.
Je me souviens bien d’avant le signal, quand j’étais un caillou dans le fossé, mais pas d’après, quand les chiens des Allemands ont aboyé pour nous mordre. »

Extrait du « Temps de l’Absence » (éditions E&C, 2007, chap.3, p. 12) :
La porte de la chambre s’ouvre et un homme en sort. Je veux crier « Michel ! », mais je n’ai pas de voix. Aucun son ne sort de ma bouche. Je veux me lever, mes jambes aux genoux bien serrés ne bougent pas. L’homme, qui n’est pas Michel, s’approche :
« Voulez-vous le voir ? Rester quelques moments auprès de lui ? »
Comme un automate, je le suis. Il y a bien un lit dans cette chambre d’hôpital et un écran noir, et un homme allongé, avec sur le visage un masque mortuaire, le nez pincé, les pommettes tirées. Je pense à Dürer, à un dessin de Dürer.
Je fais « Non » de la tête, tourne les talons et retourne m’asseoir dans le couloir. L’homme me suit. Il a des yeux doux et tristes. Il me dit :
« Voulez-vous qu’on le rhabille ? »
Je remue à nouveau la tête pour dire « non ». Habiller qui ? Pas cet homme mort au masque de Dürer.
Recroquevillée sur la chaise blanche métallique, je continue à attendre Michel.
Devant moi, autour de moi, il y a ce couloir bleu qui s’étire à l’infini, tandis que la lumière me vrille les tempes. Je ne pleure pas. Je ne parle pas. J’attends Michel.

Lieu de vie
Ile-de-France, 75 - Paris :

Types d'interventions

  • Ateliers en milieu scolaire
  • Rencontres publiques
  • Ateliers en milieu universitaire
  • Débat/dialogue en milieu universitaire
  • Ateliers autres publics
  • Résidences
  • Débat/dialogue en milieu scolaire
  • maison des écrivains et de la littérature

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COMPTE RENDU DES JOURNÉES CHINOISES

1 ET 2 AVRIL à l’Ancienne Bibliothèque de Chaumont

établi par M. Yves CLERGET
Professeur Agrégé de Sciences naturelles
Attaché Culturel au Musée de Montbéliard

La soirée du 1 avril et la journée du 2 avril ont constitué une présentation diversifiée, conviviale et de très haute qualité, à la fois de la culture et de la littérature chinoises,. L’Association des Ecrivains de Haute Marne a donc montré sa capacité et sa vocation à à porter à la connaissance d’un public le plus large une sensibilité à un autre pays, à travers ses expressions écrites, artistiques, et dans le cas présent, culinaires.
Une soixantaine de visiteurs en tout ont participé à ces journées.

Vendredi 1 avril de 17.30 à 19,30, le Dr Pierre Cahen a traité d’acupuncture et de médecine chinoise avec brio et compétence et a même fait des démonstrations de piqûres d’acupuncture.
Une librairie chaumontaise partenaire des journées offrait à la vente des livres sur la Chine, vente qui a eu beaucoup de succès au cours des deux journées.

Samedi 2 avril de 10h30 à 12h, Yvette Marin, Professeur Emérite de l’Université de Franche-Comté et Présidente de l’Association a parlé des « enjeux de la Chine contemporaine » : doublement de la population en moins de 20 ans, explosion urbaine spectaculaire allant de pair avec un essor économique prodigieux. Exit l’image d’Epinal d’une Chine rurale traditionnelle, place à une Chine urbaine courant après la richesse sur le mode américain. Le niveau de dialogue interactif qui a suivi a montré l’intérêt de l’auditoire à la clarté et à la qualité de présentation.

Le repas de midi a été pris en commun entre les acteurs et les auditeurs de ces « rencontres » qui ont unanimement apprécié la convivialité du moment.

Samedi 2 avril de 14h à 16h, M. Alain Caporossi, Président de l’Association des Amitiés Franco-Chinoises a illustré sa conférence de nombreux transparents portant sur les indicateurs du développement humain en Chine, à travers les principaux indicateurs économiques et par secteurs d’activités. La stratégie et la réalisation des objectifs de l’économie chinoise a ensuite été évoquée à l’aide de diapositives traditionnelles comparatives sur des périodes différentes successives. M. Caporossi a également comparé les trois grandes régions administratives de la Chine, Est, Centre et Ouest, au point de vue de leurs caractéristiques économiques essentielles.

De 16h à 17h, les auditeurs et les acteurs se sont regroupés autour d’un « thé chinois » comprenant des préparations culinaires traditionnelles livrées par un traiteur chinois local pour le plus grand plaisir de tous.Dans la salle d’exposition de l’Ancienne Bibliothèque, ils ont pu admirer les œuvres de Mme Hsin-Ho Tsai, dont la grande maitrise du trait et des couleurs, l’utilisation de techniques chinoises ancestrales ont fait l’admiration de tous.

Enfin, de 17h à 19h, Mme Xuemei Tan, écrivain, auteur de deux romans autobiographiques, « Passion Métisse » et « Les larmes de Mona Lisa » aux éditions Bleu de Chine, a présenté à la fois sa vie et ses œuvres dans une grande émotion partagée. Des extraits des œuvres ont été choisis pour la lecture à haute voix. Les nombreuses questions, les nombreuses dédicaces ont montré l’enthousiasme du public pour la qualité de présentation.

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Au crépuscule

Description de l’ouvrage

Cet ouvrage relate une histoire d'amour entre deux personnes âgées, qui se retrouvent par hasard dans la même maison de retraites, après que la vie les ait séparés, et qu'ils aient eu chacun leur propre histoire.

La vie dans les maisons de retraite avec la routine indifférente, la ségrégation sexuelle, mais aussi l'amour encore vivant dans le coeur des résidents donne un "livre-choc", à la fois roman et témoignage.
Il est déroutant par le parti pris de choisir cet aspect de notre société actuelle, celui de voir dans la personne âgée, non plus la personne qu'elle fut autrefois, mais un futur mourant et mort que l'on confine dans un endroit clos.

Couverture : 

Articles : 

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Broché: 176 pages          Editeur : Gunten

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